Je déséspère de clarifier un jour cet ignoble malentendu sur la musique électronique. Il semble que pour tout un chacun ou presque, le terme désigne exclusivement les percussions synthétiques administrées à la multitude lors de massifs rituels dansants.
Je prétends au contraire qu’il regroupe plus que cela, et particulièrement des morceaux structurés autour de successions de notes et de sonorités nouvelles plutôt que sur des battements.
Bien sûr la musique électronique forme un vaste domaine où se débattent des genres nombreux et disparates, mais combien d’entre eux savent-ils susciter des émotions?
J’ignore quand cela a débuté, mais on tombe fréquement sur le web dans un débat sans fin sur les légitimités comparées des compositeurs des années 1970, âge héroïque de la musique synthétique. Dans la région des apôtres de Tangerine Dream et des disciples de Klaus Schulze, on distingue deux factions fort excitées que sont les fanatiques de Kraftwerk et les idolâtres de Jean Michel Jarre.
A la lumière des disputes parcourues et à l’issue d’une exploration méthodique des créateurs susnommés, j’ose proférer une opinion personnelle: la musique électronique s’est privée d’un univers de saveurs complexes et stupéfiantes en se couvrant des oeillères de la boîte à rythme.
L’electro, l’indus ou la house produites en si grandes quantitées pour les dancefloors ne sont pas à proprement parler une indignité. Cependant, sans même mentionner leurs caractères basiques, on ne peut prétendre qu’elles suscitent dans l’âme de l’auditeur quoi que ce soit d’apparenté à un sentiment, ni même au plus infime des tressaillements qui nous distinguent si bien de la machine.
Tandis qu’aux origines, la musique de JM Jarre raconte des histoires. Elle accomplit le tour de force de synthétiser l’organique. Elle édifie des paysages, elle met en scène des personnages fabuleux dont elle chante les humeurs et les tourments. Elle évoque le déferlement colossal des météores. Elle fait surgir les spectres de créatures magnétiques venues des confins du temps. Elle évoque une féérie végétale où se métamorphosent les graciles habitants d’une planète lointaine. Elle permet d’entendre, sur les rives d’un lac étrange et sous des constellations inaccessibles, le murmure du reflet des lunes.
Les affreux machinistes de Kraftwerk eux, ne racontent rien. Ces brutes se contentent d’infliger à l’auditoire ahuri l’interminable supplice d’un buzzer matinal et contribuent à faire du monde un endroit plus laid.
Mort à Kraftwerk. Mort aux âmes mécaniques. La rage contre la machine.
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