Une fringante compagnie hollandaise dévoile son fabuleux projet d’envoyer du monde sur Mars dès 2023.
L’organisation de l’ambitieuse entreprise reprend les grandes lignes du concept de Mars Sans Retour. Il s’agira donc d’un équipage d’émigrants qui auront fait le choix de ne sans doute jamais remettre les pieds sur Terre. Par la suite, d’autres contingents suivront pendant une décennie, établissant ainsi la première colonie extra terrestre. Au-delà de cette caractéristique, l’aventure affiche deux spécificités remarquables.
La première est d’annoncer une date. 2023. Sans rire. Depuis les années 80 la NASA tente de nous enfumer avec des plans d’expéditions prévus pour dans vingt ans qui le sont aujourd’hui pour dans trente. En projetant la tendance, Mars s’éloigne de nous à la vitesse d’un trimestre par an.
C’est là que Mars One annonce ses trois arguments. Le principe de la migration sans retour, l’utilisation exclusive de technologies éprouvées et disponibles, et l’absence de politique. Le premier escamote l’unique inconnue technique de l’opération qui était de disposer sur place d’un lanceur pour le retour en état de marche garanti. Le second assure que la partie recherche et développement sera réduite à des adaptations mineures, et le troisième est dans l’air du temps.
On aura sans doute remarqué, comme le révèle ce blog, que la mode est au détrônage d’institutions et que les compagnies privées se bousculent ces derniers temps pour chiper aux agences nationales l’initiative dans l’Espace. Et il me semble que l’on n’ira pas se plaindre de voir dans cette affaire s’effacer les conspirations de la politique, qui en toute occasion sait fort bien agiter des moulinets sans jamais parvenir à faire décoller le bazar.
La seconde est qu’il s’agira d’un spectacle télévisé.
Au premier abord, l’attelage peut sembler incongru, voire offensant, mais à bien y songer l’idée n’est pas sotte… L’équipage qui aura l’avantage de fouler sans retour les sables de la planète rouillée sera tout au long de l’affaire, filmé et exposé à l’appréciation acide du public. Il n’est pas raisonnable de douter qu’un tel spectacle soit de taille à susciter un engouement sans précédent. Si l’on considère l’indigence des programmes qui en cet instant même génèrent d’inexplicables fortunes, alors l’exhibition martienne ne peut manquer d’occasionner des profits totalement choquants.
C’est là que réside le génie de l’opération. Pour le profit, nous sommes déjà disposés à anéantir des forêts, manigancer des guerres ou affamer des populations. Alors s’il ne s’agit que d’aller sur Mars, pour le profit, ce sera fait.
Les réactions à cette nouvelle m’ont paru curieusement mitigées. La question des candidatures revient souvent. On semble douter que quiconque puisse éprouver l’envie de s’embarquer pour le froid et la poussière pour le restant de ses jours. A mon sens pourtant, la difficulté sera plutôt de refuser du monde. Les candidats ne vont sans doute pas plus manquer à l’appel que la planète ne manque de déglingos. C’est sans doute là que se situe le point délicat du projet. Dénicher les personnes à la fois ravies de laisser derrière elles le seul endroit de l’univers connu pour héberger la vie, et tout de même suffisamment humains pour s’atteler au subtil et laborieux défi de l’établissement d’une colonie ?
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