Selon la libre Wikipedia, on recenserait 183 prédictions de fin du monde depuis la chute de l’Empire Romain. La célèbre encyclopédie n’en livre que les plus récentes, mais il semble que les siècles passés soient peuplés de rabat-joies proclamant sans cesse la fin des festivités.
Il faut sans doute en blâmer l’étroitesse de l’horizon humain s’il nous semble si facile d’accepter que le monde venant à toucher à sa fin, il choisirait justement de le faire en notre présence. Mais au regard des cataractes de millénaires que la planète a déjà vécu, il saute aux yeux que c’est improbable.
Pourtant, si l’on considère les extinctions de masse qui rythment l’aventure des espèces, le monde a déjà pris fin en plusieurs occasions. Qu’il s’agisse de volcanisme effréné ou/et de bolide dégringolé des cieux, les infortunés dinosaures du Crétacé n’hésiteraient sans doute pas à en témoigner pour notre plus savoureux frisson. La remarque précédente garde toutefois sa pertinence en raison de la profondeur du temps.
Nous avons donc éprouvé la crainte de l’an Mil, la comète cyanogène de 1910, et le bug de l’an 2000.
Cette année, c’est la planète tueuse Ibiru, la magnifique Némésis offerte au monde par Lars Von Trier dans Melancholia, qui nous serait promise par un calendrier maya. A moins qu’il ne s’agisse d’un alignement des planètes, ou d’un douteux alignement galactique, ou encore d’un basculement des pôles (audacieuse hypothèse de Charles Hapgood, 1955). On craint également l’astéroïde Toutatis, photographié ces derniers jours par une sonde chinoise.
Une salade amusante de science, de spéculation et de mysticisme assaisonnée de perfidie, rencontre en notre siècle d’information une crédulité qui semble parcourir les âges sans vaciller.
La fin du monde suivante est par ailleurs déjà prononcée, les adeptes de la Kabbale prédisant dit-on pour le 10 avril 2014, la revanche du Diable.
En attendant, certains auraient découvert dans les Pyrénées un village réputé pour résister à l'Apocalypse grâce à l’intervention d’extra terrestres dissimulés sous la montagne. On y attendrait sereinement le 21 décembre, que s’ouvre une porte multidimensionnelle découverte par les Templiers.
Comment de telles choses se produisent-elles ? Par quel mécanisme des gens comme vous et moi se mettent-ils en tête un riant matin de se rendre à Bugarach pour y attendre l’Armageddon sous la protection des aliens et des Templiers ?
Au Japon, parait-il, on se passionne pour la question.
Selon le maire du village, "C’est un néo-rural passionné d’eau salée qui est à l’origine des légendes. Il disait percevoir le vrombissement des moteurs d’engins interstellaires provenant des profondeurs de Bugarach.. "
La profondeur du temps me manque pour envisager de quoi précisément peut avoir l’air un passionné d’eau salée, mais la notion recèle un potentiel d’hilarité dont il me semble que toutes les peines du monde ne sauraient l'épuiser..
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