Ce qui manque à Paris, ce sont des petites forêts. Ya trop d'immeubles tout pourris et pas assez de forêts.

Moi je verrais bien toutes les avenues aménagées en allées piétonnières et bordées de grands arbres avec des fourrés bruissant de l'activité des écureuils.

Toutes les places seraient plantées de grands chênes jaillissant d'un enchevêtrement de roches moussues et de cascades géantes.

On ferait sauter tous les bâtiments sans grâce qu'on remplacerait avantageusement par un fouilli de fougères bourdonnantes surmontées de prêles arborescents.

Ile de la Cité: exit les gros machins administratifs tout rébarbatifs et bienvenue au vivarium géant autour de NotreDame.

Place de la Concorde, on arrache tous ces vilains pavés et on entoure l'obélisque de séquoïas géants qu'éclaireront les lampadaires devenus féériques.

Les Champs Elysées seront une pelouse immense et en paliers, hébergeant de petits jardins zen parfois traversés par des hardes de sangliers.

Quant aux Halles, je propose de bazarder tout ça et d'y créer une petite zone tropicale humide avec possibilité de balades en pirogue entre les périodes de mousson.

A Montparnasse, on remplace la tour par une petite montagne pour la randonnée, du haut de laquelle on aura un pub avec vue imprenable sur les massifs forestiers parisiens, tandis qu'à Montmartre, confortablement installé dans les fabuleux jardins suspendus, on pourra contempler le soleil couchant en biberonnant ce qu'il faut d'une caisse de porto.

Les rues buissonantes et les prairies nouvellement dégagées seront parcourues par des tribus de chasseurs-cueilleurs qui feront rôtir la viande sur de riants foyers improvisés ça et là dans la capitale. A l'hiver, on se pelotonnera dans la rude convivialité des teepees où l'on se régalera de steack et d'eau de feu en se rappelant les histoires de chasse des saisons précédentes.

Et puis on ira au Bourdelle.