Au sein d'un fantasme allégorique, sous des nuées grises de malédictions, les guerriers de Sparte, ivres de testostérone, font claquer leurs tuniques pourpres dans un ciel enragé.

Ils se livrent à la frénésie méthodique d’une chorégraphie de combat, et inondent les Thermopyles d'un flot de sang barbare.

Baigné par le rayonnement lunaire, Léonidas est plongé dans une méditation de ouf, et se donne des airs de statue grecque.

L'armée perse est représentée par un essaim de créatures repoussantes et viles, et Xerxès ressemble à un dieu extra-terrestre.

Éphialtès est laid comme un poux, mais les autres Grecs ressemblent à des chippendales barbus.

La narration est appuyée par une voix de tragédie, et on se laisse plaisamment emporter par la réalisation apocalyptique de l’épopée carnassière, blotti dans la douillette sécurité d'un fauteuil de cinéma.

Splendide !