Perso, je suis ravi des couleurs de l’automne cette année.
Quoi qu’il arrive, l’automne est, quand vient l’automne, ma saison préférée. C’est également vrai pour les autres saisons, mais voyez-vous, c’est l’automne en ce moment.
C’est la saison où les arbres tentent, pour célébrer la chute de l’hiver et la descente dans les ténèbres bienveillantes, de se composer à l’aide de feuilles colorées, un costume de mort de carnaval.
Pourtant ces dernières années, les mois d’automne avaient manifesté leur obstination pour quelques méchantes bourrasques et, sans égard pour leurs multicolores compositions foliaires, dénudé les travestis.
On accueillait alors novembre avec la langueur irrémédiable du Cavalier Noir :
November
Has tied me
To an old dead tree
Get word to April to rescue me
Mais pas cette fois-ci!
Aussi loin que j’ai pu regarder (et je me suis évadé de ma chambre plus d’une fois), le végétal s’orne de brun, de jaune, de pourpre et d’autres couleurs que je ne connaissais pas, et ça n’est d’ailleurs pas important. C’est joli, c’est tout. N’allez pas me contrarier pour une fois que je suis de bonne humeur.
Ces couleurs, petit Ă petit, recouvrent le sol qui disparait sous un bruissant tapis.
Ah, le bruissant tapis… Quand j’étais petit, au siècle dernier, je n’hésitais pas à m’y rouler. A présent je n’ai plus le temps : Ils m’ont enfermé dans un bureau où ne pousse aucun arbre.
Elles ont néanmoins l’inconvénient de s’empêtrer à plaisir dans mes rollers, et c’est fou comme la progression est incertaine ces derniers temps. Pas plus tard que ce matin, j’ai chu dans une souplesse tonitruante.
Mais c’est très joli, et l’on se demande où sont passés les tempêtes d’équinoxe.
Hé bin non. On ne se le demande pas. Car chacun sait que les tempêtes d’équinoxe on eu lieu pendant toutes mes vacances d’été.
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