André Agassi, icône du tennis des années 1990, portait une perruque…
Rarement coup de théâtre aura-t-il produit une telle magie, ne serait-ce qu’à cause de sa gratuité totale dans un monde d’ordinaire si utilitaire.
L’information serait dévoilée dans un livre récemment paru où le sportif éclate en confessions.
Moi qui prenais les joueurs de tennis pour de dissymétriques et fastidieux gladiateurs en socquettes blanches, je découvre un glorieux travesti.
Il faut remarquer que la perruque est un accessoire très inhabituellement associé au sport en général. Le sport et le travestissement appartiennent à deux univers du spectacle le plus souvent complètement décorrélés. Les critiques se font sévères lorsque la compétition s’aventure vers la mascarade, et un sportif participant à un tournoi affublé d’une postiche est assez équivalent à un pompier luttant contre un incendie dans un costume d’arlequin.
C’est une association qui ne paraît pas naturelle. On y discernerait même une sorte d’inconvenance. Après tout le tennis professionnel réclame une concentration et un investissement personnel qui jurent vivement en compagnie de la légèreté et l’escapade que suppose l’usage cachottier de la postiche.
Disons que les perruques ont autant de légitimité sur un cour de tennis qu’une abrupte vocalise de la Castafiore.
Agassi aurait été à peine plus déroutant s’il avait révélé s’être lancé dans le tennis dans le seul but d’y faire la promotion d’une ligne de sous-vêtements de fantaisie.
Le héros déclare d’ailleurs n’avoir jamais aimé ce sport, et que son seul souci à l’époque avait été le maintien de la perruque durant l'athlétique pratique de son art. Ce serait même selon certains, la raison de son échec à la finale de Roland Garros de 1990.
«Je priais, non pour gagner, mais pour que mon postiche tienne. J'avais peur qu'il tombe dans le sable, et que des millions de téléspectateurs éberlués cherchent mes cheveux partout, en criant leur stupeur dans des dizaines de sabirs.» La mascarade est inspirée. On effleure la majesté.
Ceux qui en la matière font autorité ne cachent pas leur déception et « espèrent que les fans sauront pardonner »…
Quand je pense qu'il a passé deux décennies à en rire en cachette, quel artiste !
Ces confessions m’ont ému aux larmes. Beaucoup sur la toile se trompent de débat. Tout ce qui concerne la drogue et les pyramides de whisky est à la portée du premier venu. Le coup de la perruque quant à lui est digne d’une vraie rock star.
On ne saura probablement jamais jusqu’où sa dissipation l’aura réellement conduit il y a vingt ans d’ici, mais il ne fait aucun doute qu’à présent, toute personne déclarant avoir été à Berlin en 1989 doit se voir suspectée d’être en réalité un Agassi déguisé en Nicolas Sarkozy.
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