Je peux pas GPT

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Alors ChatGPT est aujourd’hui toute la rage sur internet.
Ainsi que sur les réseaux sociaux et également à la cantine.
En fait, je me demande s’il est possible de passer une journée avec un humain quelconque sans mentionner l’IA conversationnelle du moment.

Maintenant que j’y songe, je discute aussi de ChatGPT avec lui-même, et sa conversation n’est pas folichonne.

La chose a été rendue plus terrible encore depuis l’ajout de l’extension Talk To ChatGPT, qui permet d’avoir avec la machine une conversation orale. He bien c’est impossible ! Chaque fois que je prononce son nom pour lui dire bonjour, cette imbécile me répond : Insulting Request Handled. Apparemment donc, soit ChatGPT est une sociopathe, soit la reconnaissance vocale considère le français comme un langage ordurier.

Mais la préoccupation la plus aigüe de ces derniers jours concerne le métier d’écrivain. Il semblerait que certains auteurs se passionnent tant pour la génération automatique de récits de science-fiction, que le magazine Clarksworld, qui m’était inconnu, s’est récemment ému d’avoir dû bannir pour le mois de février, 500 auteurs coupables d’avoir soumis des textes entièrement générés par des machines.

Du coup évidement se pose la question non triviale de décider si un auteur s’appuyant sur une IA pour écrire est bien un écrivain. Puis on se souvient de la question surgie il y a probablement 100 ans, de décider si quelqu’un qui utilise un microphone et un ampli pour chanter est bien un chanteur. La deuxième ne fait plus débat aujourd’hui. Comment considérer la première ? L’IA est-elle un outil de plus au râtelier des inventions humaines ou bien s’agit-il d’un démon qu’il conviendrait de conjurer avant qu’il ne prive de leur raison d’être, tous les auteurs de la planète ? Et de tout le système solaire en fait…

He bien je n’en sais rien. C’est fatigant toutes ces questions à la fin.

J’ai donc demandé à ChatGPT lui-même ce qu’il en pensait !
Et ses réponses m’ont barbé au possible. J’ai donc un peu insisté, en lui réclamant d’en dire s’il vous plaît quelque chose de remarquable, ce à quoi il n’a su me sortir que des platitudes.
Puis, lui demandant finalement s’il avait quelque chose de drôle à dire sur le sujet, il m’a raconté une histoire de chat et de souris, avec intervention finale d’un fromage.
Amusant certes, mais il n’y a probablement pas de quoi impressionner un éditeur.

Ce qui n’est évidement pas le cas de mon roman, La Cité Piège d’Eridan, paru en 2021 et toujours disponible sur le site de Rivière BlancheLa SF d’avant-hier, après-demain.

Il s’agit d’une histoire fort bien faite et joliment tournée, au sujet de laquelle je n’ai reçu que des compliments (ne me demandez pas combien). Il s’agit du premier tome d’un cycle de Space Opera, et l’on y narre les aventures inénarrables de magnifiques personnages aux prises avec les mystères des labyrinthes, les énigmes robotiques et les machinations galactiques dans leur exploration des mondes du futur. Le deuxième tome sortira cet été, et je vous prie de croire que ça s’arrose.


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